27 nov. 2024, 12:24
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La décision du Conseil des gouverneurs à l'encontre de l'Iran ne repose sur aucune base juridique (Zarif)

Téhéran (IRNA)- La décision du Conseil des gouverneurs à l'encontre de l'Iran est juridiquement sans fondement et l'Europe et les Etats-Unis doivent savoir qu'ils ne sont pas dans une position exigeante et que « nous ne pourrons parvenir à un accord qu'en créant un équilibre et une position égale», a déclaré vice-président de l’Iran aux affaires stratégiques, Mohammad Javad Zarif.

Interrogé lors d'une interview exclusive avec le correspondant de l'IRNA, mercredi, sur les négociations entre les vice-ministres des affaires étrangères de l'Iran et des pays européens qui commenceront vendredi, Mohammad Javad Zarif, a déclaré « le dialogue peut toujours ouvrir la voie, bien sûr, et l'autre partie (l'UE) doit quitter sa position de supériorité et se concentrer sur la norme mondiale». 

Zarif a, cependant, critiqué les Européens pour ne pas ne se soucier vraiment des normes. «Regardez comment ils traitent les crimes du régime sioniste en Palestine, à Gaza et au Liban. Ils ne sont donc pas en mesure de se considérer comme le centre qui fixe les normes et les standards pour le monde et ils doivent descendre de leurs « grands chevaux » et traiter avec le monde sur un pied d'égalité. Ils doivent descendre de leurs « grands chevaux » et traiter avec le monde sur un pied d'égalité. Ils doivent être tenus pour responsables. »

Il a fait référence aux récentes déclarations du conseiller du Guide de la Révolution islamique, Ali Larijani, et a ajouté : L'Iran ne s'est pas retiré du JCPOA, et l'Iran déclare toujours qu'il est prêt à respecter le JCPOA et à dépenser dans son cadre, mais Washington s'est retiré de l’accord et a violé ses engagements. « Nous assistons à une situation sans précédent dans la communauté internationale. un gouvernement qui se considère comme un membre permanent du Conseil de sécurité pénalise un pays qui adhère à la décision de ce même Conseil».

Précisant les actions des Européens, Zarif a ajouté « Ils ont également accompagné les Etats-Unis.  Ils se sont opposés aux Etats-Unis dans des déclarations et des communiqués au début, mais qu'ils n'ont pas agi et que les engagements de l'Europe envers l'Iran n'étaient pas basés sur la mise en œuvre par les États-Unis de leurs obligations, mais sur la mise en œuvre par l'Iran de ses obligations. Depuis un an, l'Agence internationale de l'énergie atomique confirme que l'Iran remplit toutes ses obligations malgré le retrait des États-Unis du JCPOA et la violation de tous ses engagements ».

Non seulement les Européens n'ont pas respecté leurs engagements dans le cadre du JCPOA, mais ils n'ont pas non plus respecté les engagements qu'ils avaient pris après le retrait des États-Unis de l'accord. L'Europe a pris deux engagements après le retrait américain du JCPOA, et n'a pas mis en œuvre un seul de ces onze engagements, et de ce point de vue, les Européens ne sont pas en mesure de faire une réclamation contre l'Iran. Pour cette raison, la décision prise par le Conseil des gouverneurs est sans fondement juridique, a expliqué Zarif.

L'Iran a annoncé qu'il était prêt à revenir à ses obligations, mais nous n'avons pas oublié les souffrances du peuple iranien à la suite des sanctions pendant l'épidémie de coronavirus, et il doit prouver qu'il est prêt à compenser les pertes et que l'Europe et les Etats-Unis savent qu'ils ne sont pas en position d'exiger, mais qu'ils doivent être responsables, et ce n'est qu'en créant un équilibre et une position égale que nous pourrons parvenir à un accord, a ajouté Zarif.

Le plan d'action global conjoint (JCPOA) est certainement la base du nouvel accord. Les Européens estiment que l'accord nucléaire est l'une des réalisations diplomatiques les plus importantes au monde. Il est nécessaire de reparler de certaines questions et dates que nous avons manquées en raison de la violation de l'accord nucléaire par les États-Unis, a poursuivi Zarif en ajoutant

Les deux représentants iraniens (Majid Takht-Rawangi et Kazem Gharibabadi) posent les bases pour avancer dans le dialogue avec l'Europe en présentant le point de vue et les exigences de l'Iran ainsi que les points sur lesquels l'Occident devrait prendre ses responsabilités.

«Aucune des parties n'a bénéficié de la violation du plan d'action global conjoint (accord nucléaire) et cette violation doit cesser car elle a des conséquences négatives pour les intérêts de toutes les parties», a souligné le vice-président de l’Iran aux affaires stratégiques.

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